Syrie : les mobilisations ne s’essoufflent pas, la répression non plus

Publié le par frontdegauche-cantonalecattenom57100

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Vendredi, dix personnes ont été tuées lors de manifestations organisées dans plusieurs villes de Syrie. La communauté internationale continue de dénoncer la répression sanglante dont fait preuve le régime syrien, tandis que le président de la Ligue syrienne des droits de l’Homme a été arrêté jeudi.

Depuis le 15 mars, début des mouvements de contestation, un appel à manifester a été lancé depuis Facebook, chaque vendredi. Cette semaine, les manifestants se sont réunis sous le mot d’ordre « nous ne nous soumettrons qu’à Dieu ». Des manifestations se sont déroulées dans les villes de Hama, Homs et à Lattaquié, dans le nord du pays, où près de 8000 syriens ont protesté contre le dictateur Al-Assad. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui a rapporté ces chiffres, a précisé que les forces de sécurité ont ouvert le feu conte les manifestants à Hama.

L’organe d’observation a rapporté la mort d’un homme, près de Homs, abattu par un tireur embusqué, aux abords d’une mosquée. Toujours dans la région de Homs, un bus qui fuyait vers le Liban a été pris pour cible par des miliciens pro-régime, qui ont blessé plusieurs de ses passagers. Par ailleurs, cinq civils ont été tués par les forces de sécurité dans la région de Damas, à Douma, a rapporté un militant sur place. Les soldats ont tiré à balles réelles pour disperser la foule, comme ce fut le cas à la principale mosquée de Daïra Az Zour, où des fidèles ont été visés à la sortie de la prière du vendredi. Avant que ne débutent les manifestations, dans l’après-midi, deux civils avaient été lâchement abattus dans la matinée. Le bilan, provisoire, devrait s’alourdir.

Si la mobilisation à l’encontre du gouvernement ne faiblit pas, la communauté internationale continue aussi de condamner les exactions commises par les hommes de Bachar Al-Assad. La France a réclamé la libération immédiate d’Abdel Karim Rihaoui, président de la Ligue syrienne des droits de l’Homme, arrêté jeudi par les autorités syriennes. « La France condamne [cette] arrestation (...). La répression violente et les arrestations politiques doivent cesser en Syrie" a déclaré Christine Fages, porte-parole adjointe du ministère des Affaires étrangères. L’homme était une source d’information pour les médias étrangers, dont la marge de manœuvre dans le pays est toujours tronquée. La secrétaire d’Etat américaine Hilary Clinton a encouragé L’Inde et la Chine à mettre en place des sanctions, dans le domaine de l’énergie. De son côté, la Russie a cessé de vendre des armes au pays.

 source : l'humanité

 

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